Les financements des E.H.P.A.D.

Publié le 20/08/2021

L’E.H.P.A.D. bénéficie de 2 sources de financement :

  • Le conseil départemental co-finance (avec le résident) les dépenses liées à la dépendance de l'E.H.P.A.D. :  30 % des salaires des agents de ménage, le psychologue mais aussi 30 % du salaire des aides-soignants ou encore les protections / couches. Cette "dépendance"ou "G.I.R." est facturée au résident, qui, sous conditions de ressources et de dépendance, peut bénéficier de l’A.P.A. (Aide Personnalisée d’Autonomie), mais, bien souvent,  il reste à charge une grosse partie de ce forfait au résident. Ce tarif est propre à chaque établissement mais arrêté par le Conseil Départemental dont dépend l'E.H.P.A.D.


  • Le tarif lié aux soins, financé par l’Agence Régionale de la Santé, l’A.R.S., n’est pas facturé au résident et rémunère les salaires du médecin coordonnateur, des infirmiers et 70 % des salaires aides-soignants ainsi que le matériel médical.


Ces calculs tarifaires sont décidés par l'A.R.S. et le Conseil départemental et non pas par l'E.H.P.A.D.


Faute de moyens publics, ces dotations sont bien souvent perçues comme insuffisantes au regard des besoins d'accompagnement des personnes âgées dépendantes. C'est bien pourquoi l'Etat planche depuis des années sur des solutions diverses : un financement supplémentaire par l'hypothétique 5ème branche de l'assurance maladie dédiée à la prise en charge de la vieillesse et du handicap, par des assurances privées ou par une deuxième journée de solidarité.


Le gouvernement a cependant indiqué vouloir affecter aux 30 milliards d'euros déjà existants, 0,15 points de la C.S.G., soit plus de 2 milliards d'euros... mais... après 2024. C'est trop long et fort peu comparé aux 10 milliards nécessaires à la fin d'année 2030.